Ces courtes fables, portraits, gribouillis, réunis sous le titre » Théâtre sans animaux » , sont une modeste contribution à l’art du sursaut et un hommage à tous ceux qui luttent contre l’enfermement morose de la mesure. Prochaines dates: le 22 février, le 21 mars, le 18 avril, le 16 mai et le 13 juin 2020.
Les États de l’âme
d’après Les pas perdus de Denise Bonal
Imaginez-vous une gare…
Oh pas vraiment celle que vous avez utilisée récemment ! Non… Plutôt une gare, enfin la gare…
Ce lieu des au revoir et des adieux,
Lieu aux histoires meurtries,
aux décisions décousues,
aux envols vainqueurs,
Lieu de tous les espoirs et de toutes les interrogations.
Lieu des derniers souvenirs et des paroles qu’on n’oubliera jamais.
Une multitude de trajectoires individuelles juxtaposées par la magie du théâtre.
Notre gare,
c’est une cathédrale grouillante d’humanité,
un voyage intime vers un magnifique pays : « Les États de l’âme ».
Distribution Nicole Combeau, Dominique Giffault, Jacques Giffault,
Monique Jullien, Claude Nakle, Delphine Pottier, Christian Rollot,
Pascal Stoklosa, Kati Vincent
Mise en Scène Bertrand Beillot
Jean Pierre, dans
sa casse auto, entre bidon, caisse et courroie se souvient.
Avant,
il n’aimait pas le jazz, mais il y a eu cette poignée de main
improbable avec Miles Davis, dans les coulisses du concert de
Montreux, qui changea tout : Ce fut un grand moment !
Aujourd’hui ses
pots d’échappement, ses bielles et pistons sont devenus les
instruments de sa métamorphose ! Qu’est-ce qui a pu l’emmener à
s’ouvrir à l’univers sonore de la casse, à la trompette de
Miles, à la vie tout simplement ?
Cette pièce,
au-delà de l’histoire de ce mécano et de l’évocation du roi du
jazz en Europe dans les années 50, est un témoignage de ce que la
musique et la rencontre avec des artistes « vrais » ouvrent en
chacun de nous : touchante, drôle, universelle, une histoire
que nous avons tous vécu d’une certaine manière un jour.
Entre sons, mots
et notes, le jeu authentique du Michel Bordes, la mise en scène
rythmée et rythmique de Kamel Bénac, les lumières subtiles de
Benjamin Barbet rendent le propos d’Henning Mankell captivant.